"Sur le vif"
Quelle Odyssée dans les écoles de la Ville
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Natacha Baluteau est ainsi venue partager sa passion avec les élèves de 4 classes des écoles Jean Macé, Beaupeyrat et Jules Ferry.
Sophie Filiol, enseignante à Beaupeyrat dans l’une des classes associées au projet était ravie de cette approche. « C’est une autre forme d’apprentissage, explique-t-elle. Les enfants vont ainsi à la découverte de leur patrimoine, de ce qui les entoure. Ils mettent à profit leur imagination et sont dans l’échange. Mais ils ont aussi besoin de se concentrer et de faire preuve d’application ».
Parmi les travaux qu’ils ont ainsi expérimentés, ils ont notamment fait preuve d’inventivité pour dessiner un arbre, sur papier tout d’abord pour ensuite reproduire le plus réussi sur la plaque de cuivre en déposant l’émail au pinceau avec précision et application.
« Tout va bien par ici », s’inquiète Natacha Baluteau qui n’hésite pas à montrer comment tracer, estomper et donner de la profondeur aux créations des enfants.
« Attention à la consigne », renchérit la professeure.
Du point de vue des enfants, l’activité passe plutôt bien, car c’est un peu plus rigolo que les mathématiques ou le français quand même. Jacques-Arthur apprécie de se rendre compte de ce qu’est l’émail, en vrai. Jonas, lui est plutôt curieux, alors il est content de pouvoir essayer. Emma trouve tout simplement qu’elle a de la chance ! Et Alban fait preuve d’imagination et se concentre pour peindre son arbre comme le modèle qu’il a dessiné. Pour Garance, c’est une épreuve… de patience, et Blanche aime que l’émail crépite sous les coups de pinceau quand on l’applique ou quand on gratte.
Après cette première étape, place à la cuisson dans un petit four installé un peu plus loin. Et à ce moment-là, croyez le bien, l’effervescence s’empare de la classe car cette ultime étape marque le point final de leur création
Émailleuse depuis plus de 15 ans, Natacha Baluteau a toujours été attirée par l’utilisation du feu, par la part d’incontrôlable qu’il propose. « Finalement l’émail est une technique assez mineure, mais nous utilisons néanmoins un matériau qui s’inscrit dans le temps ».
Également plasticienne, elle concilie sa pratique de l’émail avec le dessin, n’hésite pas à sortir de son atelier pour aller à la rencontre des autres et transmettre sa passion. « Car c’est aussi cela le rôle d’un artiste, précise-t-elle. Son travail et ses œuvres doivent s’inscrire dans la société pour exister. Un artiste ne doit pas se contenter de rester à la marge, mais doit apporter son petit grain et son expérience, et qui sait, transmettre quelque chose !
Pour comprendre, il faut passer par la pratique ». C’est justement tout l’intérêt de ce type d’atelier car en faisant faire aux enfants, ils seront ainsi des ambassadeurs avertis.
« Dans mon travail, je crée de grandes pièces en essayant de faire preuve de liberté de création. Pour repousser les limites, je pratique notamment la cuisson à la torche ».
Natacha Baluteau expose du 4 au 28 mai à la galerie OBIA, 3 rue du Paradis.
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Explorer la nature par fragments, par petits bouts, pierres, écorces, roches ; quelques prétextes à une plongée vers les profondeurs en quête de perspectives du caché.
Limoges, Ville créative de l’Unesco participe au programme Odyssée car il contribue la promotion et la valorisation des savoir-faire et du patrimoine.
Le programme international Odyssée permet aux jeunes de s’approprier leur patrimoine naturel et culturel, selon une approche pédagogique moderne. Ils pourront ainsi porter un regard ouvert et positif sur leur patrimoine qui les entoure dans un esprit de tolérance, d’apaisement et de solidarité.
