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Recherche assistante maternelle

Le relais petite enfance est devenu un espace ressource pour les parents et les professionnels du secteur : lieu d’information fédérateur pour les parents, les assistantes maternelles de Limoges y viennent pour passer du temps avec les enfants, échanger et ss'informer. Rencontre

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Les parents qui cherchent le mode de garde le plus approprié pour leur enfant peuvent solliciter le relais petite enfance. Accueil collectif dans l’une des crèches de la Ville ou individuel auprès d’une assistante maternelle, chaque solution a ses avantages.

581 places dans 11 crèches municipales + 16 places dédiées à la crèche Kaolin

250 places sont aussi disponibles dans 11 crèches privées

817 places auprès de 273 assistantes maternelles agréées indépendantes et 60 places en accueil familial.

 

Le rôle du relais petite enfance est tout d’abord d’informer les parents, mais il est aussi là pour accompagner ces professionnelles au quotidien (un seul homme exerce ce métier à Limoges sur le secteur de Landouge).

Vendredi 25 mars, le relais petite enfance proposait une présentation des différents modes de garde qui existent*  à 13 étudiantes (CAP petite enfance, Bac Pro, …), accueillies en stage dans les crèches municipales pour la plupart : l’occasion de rappeler le rôle du relais petite enfance, ses missions et l’importance que l’on doit accorder aux 1 000 premiers jours de bébé. (Plus d’informations dans Vivre à Limoges N° 164 - novembre 2021 : Les 1 000 premiers jours de bébé, une période essentielle où tout commence )

Un établissement ressource

Le relais petite enfance joue aussi un rôle majeur dans l’accompagnement des assistantes maternelles. Comme l’explique Justine Billard, la directrice du relais, «En plus du relais municipal situé 11 rue de New-York, la Ville a ouvert des antennes de proximité dans les quartiers de Beaubreuil, à Landouge et aux Portes-Ferrées. Sur ces différents sites, plusieurs assistantes maternelles viennent au fil des jours de la semaine avec les enfants dont elles s’occupent pour profiter des équipements du lieu et faire autre chose que les activités qu’elles proposent chez elles.

Sur place, elles peuvent aussi recevoir des conseils, échanger leurs visions et discuter de leur pratique. Nous misons sur la souplesse car il est primordial de respecter le rythme de l’enfant ».

La pédagogie est aussi importante pour comprendre les besoins des enfants, savoir interpréter les pleurs, être en capacité de réagir face à toutes les situations qui se présentent, comprendre comment jouer avec les enfants, … « Le relais petite enfance est aussi là pour donner ces clés et faire évoluer les pratiques.  Il favorise donc les échanges professionnels, met en relation avec les organismes de formation (Greta- IGL) et organise des temps d'échanges en soirée. Des rencontres en partenariat avec les bibliothèques francophones multimédia sont organisées régulièrement comme l'Heure du conte.  D'autres partenariats, avec le musée des Beaux-Arts de Limoges, le Conservatoire offrent la possibilité d'une ouverture au monde dans différents domaines. D'autres projets sont en cours comme la création d'un potager ».

Prendre la relève

Nébahat Arslan est assistante maternelle à Beaubreuil. Actuellement, elle s’occupe de trois enfants : Nathan 3 ans, Sovanna 17 mois et Léonore 14 mois. « Je prends la relève des parents explique-t-elle ; mais avec une approche professionnelle. Pour que ça fonctionne, il faut bien-sûr que nous ayons la même façon de voir pour s’occuper des enfants et que je puisse dialoguer eux. Nous avons un regard différent de celui des parents, mais il est complémentaire, poursuit-elle.

L’objectif est l’épanouissement de l’enfant, son bien-être.

 J’ai toujours voulu travailler avec des enfants car c’est un métier qui a du sens, mais c’est aussi une grande responsabilité. On les accueille chez nous ! Il faut savoir faire preuve de patience et de bienveillance ».

Disposant de 4 agréments délivrés par le Conseil départemental, Nébahat Arslan accueille aussi un autre enfant sur le temps périscolaire (mercredi et vacances scolaires).

Accompagner


Rachel Aubert a travaillé de longues années dans le commerce. Il y a un peu plus de deux ans, elle a souhaité changer de voie et devenir assistante maternelle. « Je suis l’assistante des parents, c’est l’appellation juste précise-t-elle. Je travaille dans la continuité et selon les choix qu’ils ont fait. Je suis aussi en capacité de les accompagner lorsqu’ils ont des questions, car certains ont besoin d’être rassurés face à leurs interrogations ! ».

Maman de 6 enfants dont des jumeaux, Rachel Aubert sait faire la part des choses. « Être assistante maternelle est une autre approche que celle de mère. Nous avons la chance de pouvoir suivre des formations. Les découvertes en neurosciences nous apportent aussi de nouvelles connaissances sur le développement de l’enfant. Notre rôle est de lui ouvrir l’esprit. Chez moi, il n’y a pas de parc, j’ai opté pour la mobilité libre et j’utilise aussi le langage des signes comme un outil supplémentaire qui intervient avant de verbaliser.

Ce métier est une remise en question incessante. Il faut faire preuve de faculté d’adaptation c’est certain, mais que c’est enrichissant ! »

Indépendance et autonomie

« Je voulais être indépendante financièrement et avoir du temps pour être avec mes enfants », explique Céline Métais, qui a choisi le métier d’assistante maternelle parce qu’il correspondait à son désir.

« J’ai donc suivi une formation pour y parvenir. Ce n’est bien-sûr pas la même approche que celle d’être parent. Nous ne sommes pas dans la même dimension affective. Mais un lien très fort se construit avec les enfants et la confiance s’instaure avec les parents. Être une nounou, c’est finalement savoir être là, répondre aux besoins de toute la famille et prendre le relais. La sécurité est primordiale. Nous devons travailler avec les parents sur un socle commun pour que l’enfant s’éveille.

Je vais au relais petite enfance toutes les semaines avec les enfants. C’est un moment important pour eux, une joie. Il y a d’autres jeux, d’autres enfants aussi. Et même si le métier d’assistante maternelle est un travail solitaire, c’est aussi un avantage pour gérer notre organisation. Les métiers en lien avec la personne sont souvent exercés par des femmes c’est un constat ! Le plus important est certainement ce qu’il reste à faire pour valoriser et faire découvrir ces métiers nobles et qui ont du sens ».

* Toutes les infos sur le site de la ville :

https://www.limoges.fr/pratique/petite-enfance

Le reportage de 7ALimoges

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