"Sur le vif", Jeunesse
Challenge durable pour Limoges
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Jeudi 25 janvier, à l’école élémentaire Les Bénédictins, une opération de sensibilisation était organisée en partenariat avec le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) et l’Inspection d’académie auprès des élèves.
Dans la salle de classe, tous sont impatients de commencer !
Quelques questions tout d’abord pour entrer dans le vif du sujet et rappeler quelles énergies existent : fossiles ou renouvelables, nucléaire même !
Dans la foulée, un quizz a permis aux enfants de tester leurs connaissances sur l’impact de la consommation d’énergie sur l’environnement et les ressources. Un premier groupe s’est ensuite lancé dans une chasse à tout ce qui consomme de l’énergie dans la salle de classe pendant que le second est allé avec les professionnels des services techniques de la Ville visiter la chaufferie de leur école.
Le reportage de 7ALimoges
Un challenge sur 5 ans
Ce challenge, intitulé Cube école, s’inscrit dans un programme sur 5 ans destiné à réduire durablement les consommations d’énergie des établissements scolaires.
La première année, proposée sous la forme d’un concours inter-établissements, est destinée à affiner les usages, améliorer les installations techniques, notamment en matière d’analyse des données de consommation et de pilotage, et à sensibiliser les jeunes.
En savoir plus sur le challenge
Pérenniser et transposer
Les quatre années suivantes permettront de pérenniser les actions qui fonctionnent sur chaque établissement participant*, mais aussi de les transposer à ceux qui auraient les mêmes problématiques de consommation.
Dans cette aventure collective, pour laquelle élèves, personnels, parents, élus sont impliqués chacun à leur niveau, tout le monde a à y gagner. Comme l’explique Jean-Marie Lagedamont, adjoint au maire en charge du patrimoine bâti et des travaux, « sensibiliser les enfants est le meilleur vecteur pour qu’ils responsabilisent et éduquent leurs parents et leurs proches.
Parmi les actions phares portées par la Municipalité, de vastes chantiers sont engagés depuis 2014 pour rénover les écoles », ajoute-t-il. Pour celle des Bénédictins spécifiquement, un nouveau restaurant scolaire y sera construit en 2025. Elle sera raccordée au réseau de chaleur en 2026 et bénéficiera ainsi d’un système de chauffage à la fois durable et économique.
Elle fait aussi partie de celles dont les menuiseries seront remplacées. « Nous en avons beaucoup à changer sur de nombreux sites.
C’est un vaste programme qui demande plusieurs années ! Mais c’est en cours. »
* 6 établissements participent au challenge Cube école : Les écoles des Bénédictins, Jacques-Brel, Odette-Couty, Raoul-Dautry, du Vigenal, Les Homérides
La qualité de l’air à la loupe
Toujours dans les écoles, et plus largement dans les établissements recevant du public, veiller à la qualité de l’air que l’on respire est une préoccupation majeure.
C’est dans ce cadre que le service d’hygiène et de santé de la Ville a répondu à un appel à projet de l’ADEME et engagé trois études qui se termineront en 2024.
La première est destinée à évaluer l’impact des modes de construction et de l’environnement sur la qualité de l’air. Parce que nous passons de plus en plus de temps confinés à l’intérieur du fait de nos modes de vie, la ventilation des locaux est primordiale ; surtout lorsque l’on estime que l’air extérieur est 10 fois moins pollué que l’air intérieur.
> Cette première étude repose sur deux indicateurs : l’impact sur la santé et le confort souhaité par les occupants des locaux.
Lorsque l’on étudie la qualité de l’air, il s’agit de la surveillance des taux de CO2 qui se régulent par la ventilation, des composés organiques volatiles, des particules fines, de l’oxyde d’azote No2 qui émane du trafic routier et de certains appareils de chauffage, … tout cela en étroite corrélation avec la température, le taux d’humidité, la lumière, même le bruit.
Afin d’obtenir des données fiables, des capteurs et tablettes numériques analysent la qualité de l’air dans les classes des différents sites retenus. Et pour sensibiliser à cette problématique de santé publique, des animations sont organisées dans les classes et auprès des professionnels des écoles Montmailler, Brel, Le Bail et Beslais.
L’objectif est de faire évoluer les comportements pour être ensuite en mesure de constater si la qualité de l’air s’est améliorée et quelles répercussions a eu telle ou telle action.
Le reportage de 7ALimoges
Constater et agir à bon escient
La seconde étude se déroule à la maternelle Condorcet qui a intégralement été rénovée avec un cahier des charges spécifiques. L’enjeu est de déterminer, toujours à partir d’analyses réalisées sur place, si les choix qui ont été faits ont un impact positif sur la qualité de l’air. D’après les premiers résultats, les matériaux de construction utilisés, le mobilier installé, les produits utilisés pour l’entretien des locaux, … ont permis d’améliorer la qualité de l’air intérieur.
La troisième étude est en cours sur le site Les Homérides. Elle s’intéresse spécifiquement au système de ventilation et vise à déterminer le bon équilibre entre aération mécanique des locaux par soufflerie, ventilation. Sur ce point précis, avoir un regard sur la qualité de l’air intérieur et extérieur est un atout, tout simplement car il est inutile d’ouvrir les fenêtres si l’air extérieur est plus pollué qu’à l’intérieur en raison du trafic routier par exemple.
Qu’il s’agisse de consommation d’énergie ou d’aération, ce sont les habitudes qui doivent évoluer, le premier facteur à prendre en compte étant la santé des occupants.