Ville créative

La Ville de Limoges expose... et vous offre une "PAUSE"

La Ville de Limoges innove et propose PAUSE, une initiative originale pour permettre au public de découvrir de jeunes artistes graphistes, peintres, photographes... locaux par le biais de l’affichage public. PAUSE complète le positionnement de la Ville de Limoges en termes de soutien aux jeunes créateurs ainsi qu’aux démarches artistiques et culturelles. Il s’agit pour la municipalité, d’un véritable enjeu d’attractivité de son territoire.

Sous la forme de plusieurs séquences de campagnes d’affichage réparties dans l’année, PAUSE invitera (littéralement) automobilistes et passants dans Limoges à faire une pause visuelle et mentale. Une passerelle culturelle essentielle, entre créateurs et spectateurs, à l’heure où le monde de l’art et son accès sont plus que jamais fragilisés par la crise sanitaire.

Réalisé en partenariat avec JC Decaux, ce projet a pu voir le jour sous l’impulsion de Nathalie Couty, graphiste de la Ville de Limoges. PAUSE est donc le résultat de l’association d’une institution publique et d’un partenaire privé dans le but de valoriser le territoire limougeaud et le mobilier urbain qui le compose.

Au travers de cette exposition, la Ville de Limoges, en collaboration avec JC Decaux, propose un nouvel engagement dans sa communication en direction de la population : un accès gratuit à la culture auprès des citoyens, des "respirations" dans le paysage urbain et une visibilité des jeunes artistes.

PAUSE, c’est le nom choisi pour cette expérience qui permet d’initier de nouvelles interactions dans l’espace urbain. Par définition, la pause est "la suspension momentanée d’une activité, un temps d’arrêt, un silence, une suspension du son en musique" (source : dictionnaire Larousse). Ici, il s’agit plus largement d’une invitation au voyage, au partage et à la découverte... C’est une ouverture à l’art, une démocratisation de son accessibilité voire une émancipation puisqu’il sort de l’espace muséal pour venir à la rencontre des habitants dans l’espace urbain. Ce concept répond au double objectif de réenchanter l’affichage public et mettre en lumière des artistes émergents ou peu connus du public

Séquence 5 - "Maintenant tout va bien" 22 mars au 5 avril 2023

Laurence Demars et Michaël Borras AKA Systaime nous offrent une pause explosive, colorée et positive pour cette 5e séquence de l’exposition urbaine PAUSE. Il s’agit là d’une édition d’autant plus insolite que les passants sont invités à flasher les QRcodes de chacune des six affiches afin d’en découvrir l’animation sur Instagram.

En réinterprétant les codes esthétiques de notre époque, les artistes livrent une vision numérique quasi chamanique d’un monde futuriste où le ‘Feel Good’ en serait la doctrine. Ils créent avec talent des visuels ‘pop-baroques’ joyeusement chamarrés accompagnés de messages poussant les populations vers un irrésistible optimisme...

Les artistes exposés du 22 mars au 5 avril 2023

Laurence Demars

Designer graphique, c’est son métier, Laurence Demars se consacre en parallèle depuis maintenant 10 ans à son Petit théâtre onirique qu’elle alimente d’images aux couleurs acidulées et de messages subliminaux tout droit sortis de son imagination prolifique.
Très inspirée par la musique, ses gifs sont comme des 'riffs* visuels' dont les rythmes hallucinants nous plongent dans un univers psychédélique, mettant nos sens en ébullition et nos regards hallucinés dans un état de persistance rétinienne obsédant… Détourner, décaler, triturer, trasher, voilà la démarche de Laurence Demars qui, par ses collages numériques, met en scène des tableaux dans lesquels prennent vie des personnages délicieusement kitsch et chics ; ses propres divinités modernes.
*Riff : court motif musical très rythmé joué de manière répétitive.
Très discrète sur sa production artistique, visible sur Instagram et Behance, Laurence Demars a été sélectionnée en 2016 par Circulation(s), festival de la jeune photographie en Europe pour exposer ses premiers gifs au Centquatre à Paris. En 2018, elle expose en duo avec Claire Gaudriot (Hands-up !, galerie Ronéo et Zinette - Limoges) et produit de très courtes animations pour la radio
Le Grigri (Paris).
Depuis quelques mois, elle est membre du collectif Wild West et travaille sur la création d’un BD concert « Go To Hell », inspiré de l’album Calamity Jane, l’indomptable (Claire Gaudriot/Anne Loyer, éditions À pas de loups) ; un projet visuel et musical attendu avec impatience que l’on pourra découvrir en novembre 2023 au Théâtre du Cloître (scène conventionnée de Bellac - 87).

Pour en voir plus
Laurence Demars sur Instagram
Laurence Demars  sur Behance

Michaël Borras AKA Systaime

1995… déjà, en école d’Art à Limoges, Michaël Borras – AKA Systaime – est un personnage atypique dont le regard perçant, l’humour souvent décalé et ironique en déstabilisent plus d’un. Son goût pour la culture numérique se forme à ce moment-là, alors que tout est à inventer et c’est bien dans l’invention qu’il excelle.
Systaime observe, absorbe, transforme, recycle des flots d’images glanées sur le Net, se joue des codes avec irrévérence, salit, pixelise, détourne avec brio les flux pour créer de nouvelles images dont le message le plus récurrent ‘Love’ innonde les spectateurs d’un amour sans conditions car : « la création doit être un geste d’amour ». Le Web, vecteur de ses oeuvres, est un medium puissant, universel et instantané qui brise toute frontière avec les spectateurs.

TV-addict, en phase de devenir poly-web-TV-addict
En 1999, il lance la French Trash Touch, un mouvement artistique hors-normes « brut, radical, ludique et décalé (qui) s’oppose et complète la French Touch ». La French Trash Touch « accepte et exploite l’accident créatif (les bugs, encodages répétés, pixels, etc.) et laisse la matière exister par elle-même. Elle se caractérise par une mise en cause de toutes les conventions et contraintes  idéologiques, artistiques, cinématographiques et politiques. Elle revendique une création Web, brute, numérique, Low-Tech, expérimentale, instinctive et interactive. Une diffusion rapide via le maximum de réseaux et une désacralisation de l’oeuvre d’art.
C’est un mélange de Net-Art, Vjing, performances, manipulations médiatiques, créations visuelles et sonores qui s’inscrit dans le flux et agite le flux. C’est Punk, Rock, Techno, Dada. Tout et son contraire. La règle, c’est qu’il n’y a pas de règles. »


L’art aseptisé me fatigue. Il doit être ludique joyeux et subversif !
Quelles soient ‘Trash’ ou plus ‘Girly’, ses oeuvres possèdent plusieurs niveaux de lecture car Systaime ne s’est jamais revendiqué comme ‘élitiste’; il n’impose pas ‘sa’ vision et aime « laisser la porte ouverte » pour le spectateur. Finalement, c’est à chacun.e de saisir ce qu’il-elle veut bien y voir et ressentir.
Cette présentation est basée sur l’interview menée par Laurent Courau (MICHAEL ‘SYSTAIME’
BORRAS « FRENCH TRASH TOUCH »
) pour La Spirale, que vous pouvez lire dans son intégralité en cliquant sur le lien ci-dessus.

Systaime est un artiste troll qui inonde les réseaux sociaux de gifs animés, de collages en réalité augmentée et de Glitchs politisés. Inventeur en 1999 de la French Trash Touch, il se nourrit des saturations iconiques d’Internet, multiplie les comptes et les identités, poste sur Instagram des messages dorés d’amour postporn sucré, réalise des clips acidulés pour Orties, Asia Argento et Telepopmusic, tout en DJing et VJing. Il se fraye un chemin dans l’actualité avec ses remix au vitriol
de « grands hommes» - sa série Silences attaque tous les politiciens, de Trump à Poutine, ne laissant que le vide de leurs discours. Systaime traque le ridicule technologique (l’engouement pour le Bitcoin, qu’il juxtapose avec des discours d’accomplissement personnel dans Bitcoin Abundance, 2014) afin « d’explorer notre inconscient numérique collectif ». Systaime ignore la hiérarchie, superpose 10 et surimpose, nous confrontant à nos contradictions humaines piégées par la grande toile numérique. Ses expositions utilisent des Mash-Ups pour représenter physiquement la prolifération numérique (Systaime Work in Progr355, 2017). Il fédère une nouvelle génération à travers des expositions en ligne dans son Super Art Modern Museum (SPAMM), qui possède occasionnellement un showroom physique à New York (Cupcake, 2013), Moscou (Spamm Of Virtualism, 2015), Caracas (Dulce, 2013), Naples (Philosophy, 2019).
Depuis la pandémie, il a exposé à Londres, Paris (Réseaux-mondes au Centre Pompidou, 2022) et à Valence (Espagne, 2022).


Pour en voir plus
SYSTAIME sur Instagram
Sur le site internet SYSTAIME

Séquence 4 - "Nouveaux mondes" du 23 mars au 6 avril 2022

En ces temps de dérèglements climatiques, de bouleversements géopolitiques, de révolutions sociétales, de désordre sanitaire, PAUSE # 4 vous invite à un jeu de "construction mentale" qui vous emportera vers d’autres territoires...

Embarquons pour de nouveaux espaces où les architectures acidulées de Gaël Potié semblent flotter, comme en apesanteur ; véritables ascenseurs émotionnels vers une félicité à laquelle chacun d’entre nous aspire.

Des volumes vides, parfois transparents, qui s’empilent, s’emboîtent, s’envolent mais néanmoins empreints de présence humaine. Aériennes et élégantes termitières, ces cités joyeuses appellent irrésistiblement sons, couleurs, odeurs... On imagine alors la vie, on se prend à penser des sociétés, à rêver des cultures...
Reste à les repeupler au gré de chacun et pourquoi pas des personnages de Régis Lagoeyte, si simplement sophistiqués ? Regards " doux et intenses" , vêtements "neutres et prédominants" ... Icônes désillusionnées, elles balancent leur spleen existentiel dans des espaces bleutés dont les décors restent à inventer. Ces personnages à la carnation singulière seraient-ils des humanoïdes échappés d’une œuvre d’anticipation ? Ces solitaires de l’âme, paradoxes vivants à l’apparence troublée, présentent peut-être une autre version de nous-mêmes. Nous, si vulnérables et sensibles, qui finissons par nous perdre à force de nous chercher. Les pistes sont multiples, changeantes, fascinantes.

Alors, qu’importe que tout soit inventé, l’imaginaire n’est-il pas une dimension essentielle de notre vie ? Bienvenue dans nos Nouveaux mondes.

Les artistes exposés du 23 mars au 6 avril 2022

Gaël Potié

Né à Saint-Martin-d’Hères (38), il vit et travaille à Saint-Léonard-de-Noblat.

Après des études de graphisme puis d’architecture, il entame un cursus aux Beaux-Arts d’Avignon dont il ressort avec un DNSEP.

Aujourd’hui détaché des carcans de « l’art contemporain », il nourrit un travail d’illustration et de dessin de bande-dessinée où l’estampe et les représentations architecturales tentent de se glisser à l’idée de narration.

 

En voir plus

 

Régis Lagoeyte

« À la fin des années 80, j’ai commencé à m’engager, souvent de manière collective, dans le Street-Art, les illustrations pour fanzines, la réalisation d’affiches ou de fresques, en lien avec d’autres groupes, musicaux par exemple.

Devenu graphiste professionnel au début des années 90, je n’ai jamais cessé de dessiner. L’arrivée des outils graphiques numériques m’a permis d’envisager des créations plus ambitieuses. La précision du dessin vectoriel associée à l’infinité de variantes colorimétriques ont transformé mon travail.

C’est assez naturellement que ces explorations formelles m’ont conduit vers la peinture, outil universel pouvant associer rigueur graphique et geste débridé.

Malgré ces tergiversations plastiques, j’ai toujours composé des mises en scène figuratives pour représenter corps, lieux, portraits... Mes inspirations, souvent cinématographiques ou photographiques, sollicitent un travail important sur le cadrage, l’éclairage ou la stylisation.

Mes thématiques sont assez intangibles, quel que soit l’outil employé : hommages assumés aux œuvres d’anticipation devenues réalités, ou interrogations sur l’avenir (climatique, numérique, sociétal, humain...). Pessimiste joyeux, je m’efforce d’explorer l’absurdité d’un monde, dans lequel je me sens néanmoins à ma place. »

En voir plus

Séquence 3 "Correspondance" du 6 au 20 octobre 2021

Avec ce troisième duo exposé du 6 au 20 octobre, Romain Larbre et Florent Contin-Roux proposent un dialogue entre humain et paysage, intérieur/extérieur ; intériorité et extériorité.

Depuis 2015, ces deux artistes se rencontrent régulièrement pour des conversations ≪ de peintre à peintre autour du fond et de la forme ≫, avec le plaisir mutuel de regarder, d’interroger, de confronter leurs productions.

Car en effet, les artistes, alors qu’ils utilisent un medium identique -la peinture- ont mis au point des techniques et des styles très différents : le glacis pour Romain ; des aplats de matière accompagnes de coulures pour Florent. Ces différences très marquées, au lieu de les opposer, les relient fortement dans une histoire qu’ils racontent à quatre mains.

Ils ont pensé ce duo comme la prolongation de leurs nombreuses conversations ; dans une Correspondance non pas épistolaire mais picturale où les couleurs aussi bien que les sujets abordés par l’un et l’autre se répondent par ricochets et entrent en vibration.
 

Les artistes exposés du 6 au 20 octobre 2021

Romain Larbre

Né en 1984 à Brive-la-Gaillarde, il vit et travaille à Limoges.

Commençant par un parcours culinaire dès l’âge de 15 ans en lycée hôtelier, il intègre par la suite plusieurs brigades d’établissements étoilés Michelin avant de « voir à tout hasard» ce que pourrait être un enseignement artistique. En 2009, il passe donc le concours d’entrée de l’École nationale supérieure d’art de Limoges

(ENSA) et obtient son Diplôme national d’arts plastiques (DNAP) avec mention. Il enseigne aujourd’hui la peinture et le dessin à l’ENSA dans le cadre de cours publics, parallèlement à son activité d’artiste.

En 2019, le musée des Beaux-Arts de Limoges s’est porté acquéreur de l’une de ses œuvres Le carré présentées à l’occasion de l’exposition collective Au fil des toiles au musée.

Récemment :

  • Participation à l’exposition collective Dix semblables à la Galerie des Hospices à Limoges (10 juillet > 8 août 2021).
  • Participation à l’exposition collective En friche quartier Marceau à Limoges (24 > 26 septembre 2021).

 

Retrouvez romain_larbre sur instagram https://www.instagram.com/romain_larbre/?hl=fr

 

Florent Contin-Roux

Né le 4 décembre 1975 à Limoges, il vit et travaille à Limoges et Saint-Victurnien.

Enseignant en école de coiffure, il développe parallèlement depuis une vingtaine d’années une œuvre habitée de façon quasi omniprésente par le paysage. Il intervient régulièrement dans le domaine des arts plastiques dans différents établissements (workshops, conférences, etc.).

Le Musée des beaux-Arts de Limoges possède plusieurs de ses œuvres : des pièces acquises à l’occasion de la série d’expositions d’artistes contemporains La grue niche sur le toit au musée en 2007.

Récemment et à venir :

  • Collection en mouvement exposition personnelle et itinérante organisée par le FRAC-ARTOTHÈQUE à Saint-Brice-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac et Saint-Victurnien (15 juin > 8 septembre 2021).
  • Participation au numéro un de la revue littéraire Vorace éditée par l’association L’arbre à trucs et soutenue par la Ville de limoges.
  • Mi-octobre 2021 exposition à la Galerie cinq à Limoges.

 

En savoir plus sur Florent Contin-Roux

https://dda-nouvelle-aquitaine.org/florent-contin-roux

 

Séquence 2 "Résistances" du 7 au 21 avril 2021

Avec ce second duo féminin exposé du 7 au 21 avril, Claire Gaudriot et Sandrine Frapier, nous livrent en photos et illustrations, leurs "Résistances" à la vie, au temps qui passe... "Des oeuvres qui incitent les femmes de tous âges à l’action, à la détermination. Halte à la résignation, résistons aux injonctions sociétales faites aux femmes - une femme est belle de ses souvenirs et de ses rides - et continuons à sourire, même sous le masque !" expliquent les deux créatrices.


À noter que l’artiste Claire Gaudriot a tenu à ce que les affiches de ses oeuvres, une fois la campagne d’affichage achevée, puissent faire l’objet d’un don au Secours Populaire.

 

Les artistes exposées du 7 au 21 avril

 

Claire Gaudriot

"En école d’art, je développais un travail d’installations mettant en scène des intérieurs constitués d’objets et mobiliers chinés aux Emmaüs sur lesquels je déposais des coulures et couches de peinture. Ces décors-capsules éphémères, aux papiers peints teintés parfois de mélancolie, devenaient ainsi des ‘peintures en relief’, interrogeant le temps qui passe, la couleur, la matière, les émotions... Avec ce projet je cherchais à réactiver la mémoire des spectateurs, à provoquer des souvenirs intimes et personnels, qui s’avèrent finalement bien plus universels qu’on ne l’imagine. C’était pour moi l’occasion de rendre hommage aux petites choses oubliées du quotidien, ces choses anodines qui nous construisent consciemment et inconsciemment ; tout comme le font les personnes que la vie met sur notre route.
C’est ce que je souhaite retranscrire avec ces portraits extraits de ‘Ma collec de mamies’, mon premier roman graphique à paraître début mai 2021 aux éditions Les monédières (Limoges)."
Avec ‘Ma collec de mamies’, je mets en effet les grands-mères à l’honneur, ces vieilles dames bienveillantes qui ont bercé nos souvenirs les plus tendres, et ainsi, réactiver des souvenirs, des sentiments, des sensations aussi bien chez les plus jeunes que les plus grands."
Après le superbe album ‘Calamity Jane l’indomptable’ paru aux éditions À pas de loup, Claire Gaudriot vient de sortir (toujours avec sa complice Anne Loyer), un remarquable nouvel opus ‘Christine de Pisan’ consacré à cette femme du Moyen-âge au destin hors du commun !

Retrouver Claire Gaudriot sur instagram

Sandrine Frapier

Les trois photos présentées par Sandrine Frapier sont une réponse au travail de Claire Gaudriot.
Chaque cliché est une rencontre avec trois femmes qui représentent une décennie (60-70 ans ; 70-80 ans et 80-90 ans) elles parlent de la vieillesse avec un focus sur les rides et les cheveux blancs et disent qu’en dépit de l’âge, on sourit encore et toujours sous le masque (en allusion à la période de pandémie que nous vivons depuis des mois).
Sandrine, diplômée de l’école nationale d’arts décoratifs de Limoges (maintenant ENSA) dans les années 90 a eu son diplôme basé sur un travail photographique en noir et blanc avec un Rolleiflex, appareil mythique au format 6x6 que les photographes affectionnent particulièrement. À l’époque, elle photographiait des parties de corps très petites et intimes (le nombril, par exemple) qu’elle reproduisait à grande échelle.
Plus connue à Limoges et dans l’hexagone pour ses créations textiles sous le pseudo de by Kimeko, Sandrine s’est remise à la photographie, le temps de PAUSE, à l’invitation de Claire Gaudriot pour un dialogue autour des sentiments et de la vieillesse.
 

Retrouver Sandrine Frapier sur instagram

Séquence 1 "Éloge du flou" du 24 février au 17 mars 2021

PAUSE, c’est le nom choisi pour cette expérience qui permet d’initier de nouvelles interactions dans l’espace urbain. Par définition, la pause est "la suspension momentanée d’une activité, un temps d’arrêt, un silence, une suspension du son en musique" (source : dictionnaire Larousse). Ici, il s’agit plus largement d’une invitation au voyage, au partage et à la découverte... C’est une ouverture à l’art, une démocratisation de son accessibilité voire une émancipation puisqu’il sort de l’espace muséal pour venir à la rencontre des habitants dans l’espace urbain. Ce concept répond au double objectif de réenchanter l’affichage public et mettre en lumière des artistes émergents ou peu connus du public.

Le premier duo exposé, Nicolas Gaillard et Matériel Brouilleur, nous livre du 24 février au 17 mars un "Éloge du flou", une réflexion sur le paysage, qu’il soit urbain ou naturel. Leurs clichés dont le flou, tabou puissant à l’heure de la photo nette parfaitement "instagramable", invitent à l’évasion et traduisent les paysages dans leur plus simple expression : celle de notre propre regard qui s’attarde dans un lointain évanescent.

Nicolas Gaillard et Matériel Brouilleur, même s’ils n’utilisent pas les mêmes techniques, apportent ici leur vision de ce qui nous entoure sous la forme de mirages, ô combien poétiques.

Les artistes exposés du 24 février au 17 mars

Matériel Brouilleur

Il marche, bat le pavé, bat la campagne par tous les temps. Parfois avec un but précis ou alors guidé par le hasard.

Il marche toujours un appareil photo au fond de la poche "au cas où"... et ils sont nombreux ces moments provoqués et impromptus saisis sur pellicule ou en numérique.

Matériel Brouilleur, voyageur infatigable, trace sa route en capturant ce/ceux qu’il croise. Il affectionne les "Toy Cameras", ces petits appareils photos "Cheap" et autres jouets pour enfants dénichés pour quelques euros en vide-greniers ou sur Ebay. C’est en quelque sorte ce qui fait la singularité de sa production photographique car chaque cliché résulte du choix d’un appareil spécifique, d’un type de pellicules (souvent expirées, c’est encore mieux) et parfois de la concomitance "d’accidents" qui rendent le cliché unique.

Qu’importe le nombre de pixels ou la qualité de mise au point, la technique et la recherche esthétique du photographe se nichent évidemment ailleurs : dans la coulure d’un négatif périmé, dans le flamboiement d’une Redscale, dans la vision trashée d’un paysage ou dans l’atmosphère troublante d’un flou assumé qui redéfinit la notion même de photographie.

Car oui : Matériel Brouilleur est l’un de ceux qui tordent les codes, cassent les stéréo-types du "joli cliché bien cadré et bien net" désormais imposé par l’Internet et les réseaux sociaux.

Le voyage qu’il propose est un itinéraire intime et introspectif ; une expérience rétinienne qui brouille les sens parfois jusqu’au vertige.

Également musicien, Matériel Brouilleur compose et joue en live de la musique électronique expérimentale aussi bien dans les salles de concerts, qu’au musée ou dans des centres d’arts, et collabore depuis plus de 20 ans à de nombreux projets artistiques (théâtre, danse, cinéma...).

Séquence 1 "Éloge du flou" – PAUSE
Explication des photos présentées par Matériel Brouilleur

L’ensemble des photos proposées sont prises au sténopé avec des pellicules périmées, elles ne sont pas volontairement floues, ni envisagées comme telles, elles font partie d’accidents liés à la technique où à la multi exposition.

www.instagram.com/materielbrouilleur

Nicolas Gaillard

Nicolas Gaillard est photographe depuis 2000. Autodidacte, il se construit un réseau entre Paris et Londres où il effectue différents travaux de commandes (Chanel, Sylvia Toledano, Couturelab..), il rejoint l’équipe de photo reporter de l’agence Sipa et intègre les studios Harcourt, participe au livre Imperfection de l’architecte Stéphane Fernandez. Il est ensuite sélectionné pour une résidence d’artiste à Serres durant 3 mois. Nicolas Gaillard renonce à l’effervescence des métropoles pour s’installer à Limoges et se consacrer pleinement à sa démarche artistique.

Au fil du temps, entre argentique et numérique, il développe une pratique sensible de l’image. C’est en capturant le vivant - paysages, êtres humains, bactéries - que Nicolas fait état d’un corps qui vibre, celui de la photographie.

En 2021, Nicolas Gaillard présentera ses oeuvres dans le cadre de l’exposition Tempus fugit à Bordeaux, Marseille et Montpellier.

Séquence 1 "Éloge du flou" – PAUSE
Explication des photos présentées par Nicolas Gaillard


À l’image d’une peinture de plein air, Nicolas Gaillard, photographe, capture le dehors. Les panoramas deviennent sfumato grâce au souffle de l’artiste apposé sur la lentille de l’optique. S’approchant peu à peu de la peinture pour s’écarter d’une certaine objectivité photographique, Nicolas Gaillard sublime les couleurs dans des images aux contours estompés.

La ligne d’horizon se fond avec les différents plans du cadrage et les contours imprécis révèlent un voyage intérieur, essayant de nous donner, dans une quasi-imperceptibilité du temps et de l’espace, des portraits de paysages rehaussés.

Au travers de son appareil photo, il se saisit de l’instant, il expérimente le réel. C’est dans l’inattendu, le doute qu’il sublime sa pensée.

www.instagram.com/nicolasgaillard_

Les reportages de 7ALimoges

Ce contenu vous a-t-il été utile ?
Button envoyer