"Sur le vif", Solidarité, santé

Est-ce que l’on respire bien à Limoges ?

L’air, cette ressource vitale et pourtant mise à mal par la pollution humaine. Néanmoins, à Limoges, Atmo Nouvelle-Aquitaine veille : la grande majorité du temps, l’air de la cité porcelainière est jugé bon, voire très bon. Explications.

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La qualité de l’air fait l’objet d’une vigilance constante, assurée par Atmo Nouvelle-Aquitaine, l’observatoire régional agréé par l’État.
Deux stations fi xes, situées place d’Aine (en service depuis 2003) et à Berland (depuis 2019), mesurent chaque jour, 24h/24 les concentrations de polluants dans l’air ambiant. Également grâce à des outils de modélisation, Atmo est en mesure d’évaluer la pollution en temps réel, de prévoir son évolution sur plusieurs jours et même de projeter des scénarios à l’horizon 2030 pour aider les pouvoirs publics à la prise de décision pour améliorer la qualité de l’air. Les sources de pollution les plus significatives sur le territoire sont le trafic routier, le chauffage résidentiel et l’industrie. Les oxydes d’azote, par exemple, sont directement liés à l’activité automobile, responsable de 60 % de leurs émissions à Limoges. D’autres polluants comme les particules fines, l’ozone… font également l’objet d’un suivi précis, tout comme les phénomènes naturels (pollens).
« Notre coeur de métier, c’est la surveillance de la qualité de l’air. On mesure, on modélise, on informe et on alerte en cas de besoin. Mais surtout, on met ces données au service de la décision publique, pour aider les collectivités comme Limoges à agir de manière ciblée sur leurs principales sources de pollution », explique Rémi Feuillade, directeur délégué production exploitation chez Atmo Nouvelle-Aquitaine.

L’association remplit trois missions importantes :

  • Surveiller et prévoir la qualité de l’air 24h/24 en collectant les données en continu et en les comparant à la réglementation.
  • Informer régulièrement le public et notamment lors des épisodes d’alerte à la pollution.
  • Étudier pour améliorer les connaissances et accompagner les décideurs locaux et collectivités dans la mise en oeuvre de leur politique publique.

Une réglementation plus stricte d’ici 2026
La qualité de l’air va devenir un enjeu encore plus central dans les années à venir. 
En 2024, l’Union européenne a adopté une nouvelle directive sur la qualité de l’air, imposant des seuils plus stricts pour plusieurs polluants majeurs, en tendant vers les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les États membres, dont la France, doivent intégrer cette directive dans leur législation d’ici le 11 décembre 2026.
« Cette réglementation, c’est un vrai tournant. Certains seuils pour les particules fines ou les oxydes d’azote vont quasiment être divisés par deux. Pour les territoires, cela signifie qu’il faudra intensifier la surveillance, mais surtout agir plus vite et plus fort pour améliorer durablement la qualité de l’air », commente Rémi Feuillade.

Entre 2005 et 2022, la ville de Limoges a réduit de 54 % ses émissions d’oxyde d’azote et de 49 % ses émissions de particules grossières.

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