"Sur le vif"
La dictée de la gare comme si vous y étiez
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Réaménagé comme une salle de classe, voyageurs et amoureux des mots ont pu prendre part à cinq sessions de la grande dictée, organisées dans le hall de la gare des Bénédictins. À 10 h, 11 h, 13 h, 14 h et 15 h, Rachid Santaki a animé l’événement. Pendant le confinement, sur Facebook, le romancier proposait des dictées qui ont eu un grand succès, même au-delà des frontières françaises. Et en l’écoutant, on remonterait presque le temps, à l’époque du CP où la dictée était presque quotidienne.
Cette opération nationale « La dictée de la gare » fait étape dans plusieurs villes de l’Hexagone, précédemment à Nantes, puis Rennes. Prochainement, la manifestation se rendra à Amiens, Toulon, Nîmes, Clermont-Ferrand ou encore Strasbourg.
Et si vous tentiez l’exercice ?
Munissez-vous d’une feuille et d’un stylo et participez vous aussi à la première dictée de la journée, un extrait de « Madame Bovary » de Gustave Flaubert.
Écouter
L'enregistrement de la dictée du 13 mars
Le programme des cours, qu’il lut sur l’affiche, lui fit un effet d’étourdissement ; cours d’anatomie, cours de pathologie, cours de physiologie, cours de pharmacie, cours de chimie, et de botanique, et de clinique, et de thérapeutique, sans compter l’hygiène ni la matière médicale, tous noms dont il ignorait les étymologies et qui étaient comme autant de portes de sanctuaires pleins d’augustes ténèbres. Il n’y comprit rien ; il avait beau écouter, il ne saisissait pas. Il travaillait pourtant, il avait des cahiers reliés, il suivait tous les cours, il ne perdait pas une seule visite. Il accomplissait sa petite tâche quotidienne à la manière du cheval de manège, qui tourne en place les yeux bandés, ignorant de la besogne qu’il broie.
