La médaille des Justes parmi les Nations est décernée par l’Institut Yad Vashem de Jérusalem aux personnes non Juives qui ont sauvé des Juifs sous l’Occupation, au péril de leur vie. C’est la plus haute distinction remise par l’État d’Israël à des étrangers.
Dans la salle Louis Longequeue, les Porte-drapeaux sont en place, les invités prennent place tour à tour dans la salle. Il est 11 heures : la cérémonie commence. En fond, un air de musique classique pour la solennité d’un événement rare qui célèbre la qualité des Hommes.

Tour à tour, les prises de paroles rendent hommage au courage de la Famille Fargeaud : « une cérémonie qui rappelle combien l’humanité, la fraternité, le respect de la vie étaient une lumière durant une période troublée {…} Un exemple qui éclaire {…} un prétexte à évoquer la qualité humaine {…} se représenter ce qui signifie RESISTER et parvenir à comprendre ce que la résistance représentait vraiment face à la barbarie {…}, les Justes ont choisi le bien et fait le cadeau de la vie en tentant de lutter contre l’irréparable ».

Il est aussi question du devoir de transmettre la mémoire. La conclusion du discours de Jacques Chirac Président de la République, sur l'action de Français pour sauver les Juifs de la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale et la lutte contre l'antisémitisme, au Panthéon en 2007 est citée à nouveau : « À ceux qui s'interrogent sur ce que c'est d'être Français, à ceux qui s'interrogent sur ce que sont les valeurs universelles de la France, vous, les Justes, avez apporté la plus magnifique des réponses, au moment le plus noir de notre histoire ».

La présence des jeunes élus du Conseil municipal des enfants à la cérémonie est aussi saluée car ils sont en somme « les destinataires de ce message », dans le sens où « ils devront toujours faire preuve de vigilance face aux incertitudes du vivre ensemble. C’est le sens original de la fraternité dont il est question ».
Viens alors le moment de remise de la médaille et du diplôme des Justes à Philippe Fargeau, leur arrière-petit-fils, qui a pris le parti de « faire plus léger » en réinterprétant la chanson de Dutronc, le petit Jardin. « De grâce rentrez-vous réfugier pour laisser passer l’orage dans ce petit jardin, celui de l’avenue Baudin ».
La cérémonie touche à sa fin au son du Chant des partisans, et de la Marseillaise qui fût précédée d’une minute de silence !
Reportage en vidéo à voir sur 7ALimoges.tv : https://www.7alimoges.tv/La-medaille-des-Justes_v10819.html