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La Ville forme des apprentis

38 en 2024 et 2025 sont accueillis au sein de la collectivité : à la direction jeunesse, aux espaces verts, aux ateliers municipaux, dans les EHPAD principalement.

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Du CAP au Master ou diplôme d’ingénieur, des métiers techniques aux fonctions supports, comme la Direction des ressources humaines, ces jeunes ont ainsi l’opportunité de se former en lien direct avec l’univers professionnel.
Parce que la formation des jeunes est garante des emplois de demain, la Ville participe activement à cette filière de formation, même si elle a aussi un coût pour la collectivité : de 5 000 à 15 000 euros par an pour chaque jeune selon le diplôme qu’il prépare. Leur rémunération dépend aussi de leur âge et de leur évolution au sein du cursus.
Pour autant, l’apprentissage a aussi un intérêt majeur pour la collectivité : former les futures recrues qui pourront intégrer les effectifs municipaux selon les besoins, notamment pour les métiers en tension où des postes sont à pourvoir comme dans le secteur
de la petite enfance ou de la plomberie par exemple !
Notez que la Ville bénéficie du soutien du Centre national pour la fonction publique territoriale (CNFPT) pour l’accueil des apprentis qui se forment à ces métiers-là.

Des besoins et des candidatures

Pour intégrer l’un des services de la Ville, les apprentis déposent leur candidature. Selon les besoins énoncés par les différents services, de nouveaux jeunes intègrent les équipes à chaque rentrée. À l’inverse, si le besoin émane de la collectivité, la direction des ressources humaines fait appel aux écoles susceptibles de proposer des candidats. Comme le précisent Caroline Dujardin et Virginie Maillasson à la DRH, « nous sommes animées par la volonté de transmettre, d’inculquer les aspects techniques et le savoir-être d’une profession. À l’école, les jeunes acquièrent des compétences. En entreprise, les apprentis adoptent une posture professionnelle ».

Auprès des enfants en crèche

Depuis 4 ans, à la crèche des Portes-Ferrées, Violaine accompagne les enfants pour les aider à bien grandir. En septembre 2024, Justine a rejoint l’équipe en tant qu’apprentie. Scolarisée en 2e année pour acquérir un diplôme d’éducatrice jeunes enfants, elle apprécie le travail en équipe et le lien qu’elle tisse jour après jour avec les enfants et leurs parents. Comme le précise sa maîtresse d’apprentissage, « Justine avait de bonnes bases de travail à son arrivée. Mais avec la pratique, elle a mieux cerné les règles, le rythme des enfants, ou tout simplement appris à savoir leur dire non, mais toujours avec bienveillance ! ». Et comme elle le précise elle même, « comprendre le développement de
l’enfant nécessite d’être confrontée à des situations bien réelles ».

L’aider à progresser

Jérémy travaille à la direction des espaces verts depuis 2012. Aujourd’hui chef d’équipe, il encadre une dizaine d’agents. Ulysse lui est en cours au Lycée des Vaseix et suit son apprentissage à ses côtés depuis le mois de septembre. « La théorie et la réalité sont deux mondes différents, lance le jeune homme. La taille des végétaux par exemple est très bien expliquée à l’école, mais lorsque l’on se trouve devant un cas concret, ce n’est pas
aussi limpide, car il faut aussi regarder comment l’arbre ou l’arbuste s’intégrera dans le paysage ». « Mon rôle est d’aider Ulysse à progresser, précise Jérémy. Nous travaillons en duo, mais il collabore avec toute l’équipe, chacun lui expliquant ses spécialités. L’objectif est qu’il apprenne avec les meilleurs dans chacun des domaines auquel il se forme ! »

Place aux Reels

Maëllis est arrivée au Pôle digital de la Ville de Limoges en août 2024 pour une formation en alternance d’une année. Elle suit un BUT Métiers du multimédia et de l'Internet (MMI) à l’IUT de Vichy. Comme l’explique Guillaume Bordas, son maître d’apprentissage,
« son travail s’intègre dans le développement de la stratégie digitale de la Ville. Mais grâce à ses compétences, Maellis est un renfort qui permet de renforcer notre communication sur les réseaux ! ». C’est elle qui s’est par exemple chargée des nouvelles réalisations pour le salon du livre. « J’ai créé des carroussels* pour Lire à Limoges, explique-telle.
Ils seront publiés sur Instagram. C’est une attente des visiteurs qui préparent leur venue, mais aussi une demande de la Ville de communiquer autour de l’événement. Cette année, pour toucher les plus jeunes, nous avons aussi créé un Insta spécifique à Lire à Limoges avec du contenu vidéo car c’est ce qui fonctionne en 2025. À l’école, poursuit-elle, nous avons beaucoup d’apprentissages en audio-visuel, en graphisme, en gestion de projets, en webdesign, … Mais c’est un autre challenge que d’intégrer une équipe et de bâtir une stratégie dans un cadre existant et avec une équipe ». Pour elle, l’apprentissage est la meilleure chose qu’elle ait faite. Après son BUT, elle intégrera un Master de direction artistique, toujours en alternance à l’école SUP de PUB de Bordeaux.

Plus de nature dans l’aménagement urbain

Clémence suit une licence professionnelle en design d’espace au lycée des Vaseix. Son cursus vise à concevoir des projets paysagers avec ceux à qui ils sont destinés, tout en tenant compte de la place du végétal. Au fil de ses cours, des conférences qu’elle a suivies, elle en connait maintenant un rayon sur la méthodologie d’un projet. Accueillie à la Ville depuis le mois d’août dernier, elle a collaboré à des réalisations très concrètes ; telle la végétalisation des cours d’écoles pour lesquelles la Ville investit chaque année. Depuis son arrivée, elle a travaillé aux études pour la végétalisation prévue à l’école du Vigenal et Jean-Zay en 2026 et de Jean-le-bail en 2028. Des ateliers participatifs avec les enfants qui y sont scolarisés sont même engagés. « L’apprentissage est une occasion de se confronter aux aspects techniques, insiste-t-elle. Et parce que son but est de travailler en faveur de la végétalisation des villes, elle confirme avoir très bien trouvé sa place à la Ville ». Pour Bertrand Commolet, son maître d’apprentissage, « l’apprentissage est une opportunité : en matière de formation déjà, mais aussi dans l’acquisition de compétences qui leur permettront d’être parmi les meilleurs. C’est aussi pour nous, professionnels,
la chance de pouvoir transmettre des savoirs, un état d’esprit. Les cours d’école que nous végétalisons depuis maintenant 3 ans, offrent un contexte professionnalisant, comme l’utilisation d’outils de conception d’espaces pensés pour et avec le vivant (CAO photomontage, DAO, PAO, …). Concrètement, il s’agit d’évaluer les besoins spécifiques de chaque site et de décliner les grands principes d’aménagement selon chaque spécificité. C’est bien là tout l’intérêt que de faire des ateliers avec les enfants ! », conclut-il.

* Un carrousel Instagram est une suite d'images ou vidéos qui défilent au sein d'une publication.

 

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