Ville créative

Les arts du feu

Ville créative, ville d’art et d’histoire et capitale des Arts du Feu, Limoges héberge des trésors : émaux, porcelaines, vitraux… Un patrimoine industriel et artisanal hors du commun.
Un avantage comparatif hors du commun en Europe : l’excellence de sa filière arts du feu.

L’émail limousin a fait la réputation de Limoges dans l’Europe médiévale et depuis le XIXème la ville est connue dans le monde entier pour ses chefs d’œuvre de porcelaine. Dans ce second domaine, la qualité de ses productions, la richesse de ses pièces, la finesse et la transparence de la matière font toujours la réputation de ses manufactures dont certaines sont aujourd’hui des marques de luxe internationales.
Les Arts du feu caractérisent les techniques artistiques, qui reposent sur la transformation d’une matière première minérale, par la chaleur. Ils marquent profondément l’identité de la ville, à la croisée de la création artistique et de l’innovation industrielle.

L’émail est un mélange cristallin de minéraux et d’oxydes métalliques. Posé sur une plaque de cuivre, quelquefois dorée ou argentée à la feuille, il vitrifie au cours de la cuisson dans un four chauffé à 800 °C.

Au Moyen-Age, l’abbaye de Saint-Martial est une étape réputée sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. L’importante production des émailleurs limousins se répand dans tout l’occident chrétien.
La Renaissance voit la vogue de l’émail peint, de la grisaille, et l’émergence de thèmes profanes avec une prédilection pour l’Antiquité gréco-romaine. L'émail connaît le renouveau au cours du XIXè siècle. Léon Jouhaud et le mouvement Art Déco lui donnent un regain de dynamisme.
Après-guerre, les créateurs du monde entier se retrouvent à Limoges, de 1972 à 1994, pour la biennale de l’émail créée sous l’impulsion de Georges Magadoux, célèbre pour ses compositions bleues.

Il faut absolument visiter le musée des Beaux-Arts qui dispose d’une collection unique d’émaux de toutes les époques et tous les styles.
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Blancheur, finesse, translucidité de la porcelaine et diversité des décors fondent la réputation internationale de Limoges.
La porcelaine de Limoges naît en 1771 grâce à la présence des ressources naturelles nécessaires à sa fabrication (eau, minéraux granitiques, kaolin, bois utilisé comme combustible) et à la volonté de l’Intendant Turgot. Elle connaît son âge d’or industriel et une expansion artistique formidable au XIXe siècle qui voit les débuts de fabriques prestigieuses : Alluaud, Tharaud, Pouyat, Haviland, Bernardaud, Raynaud, Médart de Noblat, Royal Limoges
Si la profession a subi les conséquences des deux guerres mondiales, des crises économiques et de la concurrence internationale, elle a su adapter ses outils de production. La réputation de la porcelaine de Limoges, alliance de la tradition et du progrès, demeure inégalée.
Des matières premières rares et de qualité, une cuisson à très haute température (1400 °C) caractérisent la porcelaine, matériau qui réunit des propriétés exceptionnelles de dureté, de translucidité et de blancheur.
L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) a accordé l’Indication géographique protégée (IGP) à la porcelaine de Limoges.

Association Indication Géographique Porcelaine de Limoges
7 bis, rue du Général Cérez
87000 LIMOGES

Union des Fabricants de Porcelaine
7 r Général Cérez,
87000 LIMOGES

Dans le somptueux décor du musée national Adrien Dubouché, il est possible de découvrir plus de 12 000 pièces en grès, faïence, verre et porcelaine, qui retracent l’histoire de la céramique, des premiers vases préhistoriques aux créations contemporaines.
Plusieurs manufactures, Haviland, Bernardaud, Royal Limoges, Lachaniette, Médard et détaillants présentent leur patrimoine dans des lieux spécialement conçus. De plus, les établissements d’un certain nombre de fabricants peuvent se visiter.
Un monumental four à porcelaine, de la fin du XIXème est visitable dans le quartier des Casseaux.
Consultez plus de 1 600 documents consacrés à la porcelaine de Limoges

Le travail du vitrail, lié aux édifices religieux et au développement de l’art gothique au Moyen-âge, s’est enrichi grâce à de nouvelles techniques durant la Renaissance (grisaille, peinture) puis aux innovations de l’Art Nouveau et de l’Art Déco. Il est d’abord le fait de l’artiste qui crée un modèle, exécute une maquette puis un carton à taille réelle. Suivent la découpe du verre, éventuellement la mise en plomb provisoire avant peinture et cuisson, la mise en plomb définitive et enfin la soudure à l’étain.

Francis Chigot est le maître du travail du verre dans son atelier fondé en 1907. Il réalise de nombreuses pièces visibles dans les édifices de Limoges et dans le monde entier (cathédrale de Montréal). Son atelier est resté, sous forme de coopérative ouvrière, et l’Atelier du Vitrail œuvre toujours aujourd’hui dans la création et la restauration de vitraux.

Vous pouvez découvrir et admirer à Limoges les vitraux de la gare, de l’église du Sacré-Cœur ou du pavillon du Verdurier signés Francis Chigot. Les vitraux anciens sont présents dans la cathédrale , les églises Saint-Michel et Saint-Pierre et au musée des Beaux-Arts.

Limoges est Ville créative de l’Unesco dans la catégorie Artisanat et arts populaire (le réseau dénombre sept catégories, parmi lesquelles le design, le film, la gastronomie, la littérature, les arts numériques et la musique). A ce titre, elle valorise également les chants polyphoniques.
L’abbaye Saint-Martial a donné son nom à une époque de la musique médiévale.

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