Citoyenne

Tribunes libres

Retrouvez sur cette page la dernière tribune d’expression des différents groupes du conseil municipal. Les textes sont respectés à la virgule près et chacun s’exprime sous sa seule responsabilité.

Majorité municipale

Limoges au cœur

Laisser les polémiques au bestiaire…


Lors du dernier conseil municipal, à la faveur d’une question orale, le groupe d’opposition nous demandait d’élaborer une « charte de l’animal en ville » et de créer un nouveau comité consultatif, chargé du soin d’espèces telles la punaise de lit et la blatte germanique, ou de la situation des chats errants. Il nous était également reproché de ne pas être à l’écoute des
associations de protection animale.

Il était donc temps de rappeler l’action et l’engagement de notre majorité sur la question animale.

La lutte contre certains insectes nuisibles (punaises de lits, blattes) obéit à des règles juridiques précises. La loi ELAN a rappelé
l’obligation, pour le bailleur, de remettre au locataire un logement « exempt de toute infestation d’espèces nuisibles et parasites ». Dans le parc privé, il est donc de la responsabilité des  bailleurs et des locataires de mettre en oeuvre la désinsectisation. Cependant, notre Service Communal d’Hygiène et Santé (SCHS), chargé des contrôles de décence de nombreux logements, étudie vos courriers et signalements et fait le lien avec les bailleurs privés ou les offices publics de l’habitat, avec lesquels la coordination est parfaitement organisée. La cellule « 3D » (dératisation, désinsectisation, désinfection) du SCHS, composée d’agents expérimentés, traite les dossiers qui concernent le patrimoine municipal.

En ce qui concerne la dératisation du domaine public en surface et des réseaux d’assainissement, notre attitude se veut incisive : la cellule 3D effectue quatre interventions par an dans l’ensemble de la ville, deux interventions par an sur les berges de nos rivières, et une par mois dans les quartiers les plus infestés ! Il a été redit aux services qu’ils avaient toute latitude à cet
égard, pour des raisons de santé publique. Nous ne souhaitons pas adopter l’attitude de laisser- aller qui prévaut dans certaines villes écologistes et socialistes du pays sous le prétexte de la biodiversité. Rappelons à cette occasion la nécessité de limiter toute accumulation de déchets organiques en surface, car les rats en sont particulièrement friands ! Cependant, de nouvelles obligations légales, dont la collecte des bio-déchets, ont posé des défis à Limoges-Métropole, qui a su y répondre par le déploiement de bornes d’apport volontaire hermétiques et régulièrement collectées.

Par ailleurs, les associations qui ont, en 2023, signé avec la Ville la convention, visant à capturer, stériliser et relâcher les chats libres dans notre commune (dispositions du code rural), ont eu une activité remarquable. L’enveloppe budgétaire dédiée a été presque entièrement utilisée. Cette convention satisfait la grande majorité des associations, la municipalité, et les relations entre les parties sont excellentes. La seule « crispation » – marginale– évoquée concerne la localisation de certains postes de nourrissage de chats à proximité des écoles, que nous n’approuvons pas, pour des raisons évidentes de salubrité.

Pour l’exercice de l’activité de fourrière animale, notre collaboration avec la SPA continue, grâce à des rencontres régulières et un financement important. Cette activité concerne, malheureusement, un nombre croissant de chats mais surtout de chiens, dont de nombreux chiens catégorisés et abandonnés.

Les animaux sauvages, quant à eux, jouissent, dans notre commune, d’habitats de qualité, dont la pérennité est assurée par les révisions du plan local d’urbanisme – qui ont permis de faire la part belle aux zones agricoles et naturelles –, ou par la trame verte et bleue, qui sécurise les corridors de biodiversité.

Les actions, concrètes et opérationnelles, ne justifiant pas la création de nouveaux dispositifs, font de Limoges une ville résolument tournée vers le vivant, soucieuse de santé environnementale et de salubrité publique. Des exigences que
nous continuerons à garantir, avec le concours précieux des citoyens et des associations.


Matthieu Parneix et les élus de la majorité municipale

Mai 2024

Opposition

Gauche citoyenne, sociale et écologiste

En 10 ans, les impôts locaux auront fait un sacré bond !


Cette année, la taxe foncière des habitants de Limoges va encore augmenter. Certes ce n’est pas le fait de la majorité municipale puisque la hausse est due à la revalorisation des bases fixée à 3,9% par le gouvernement. Mais cette revalorisation est une aubaine puisqu’elle évite au maire de toucher le taux communal, tout en bénéficiant d’une hausse des recettes fiscales.

Cette situation ne doit pas nous faire oublier la hausse de l’an dernier. Les contribuables limougeauds s’en souviennent  encore. Pour rappel, en 2023, l’augmentation était de 16% dont 10% décidée par la majorité municipale alors que 85% des communes avaient décidé de reconduire le taux communal malgré un contexte difficile. Limoges a été citée dans les journaux nationaux parmi les villes où le taux de la taxe foncière augmentait le plus.

Cette année, la défense du maire sera, à n’en pas douter, de pointer toutes les villes qui augmentent les impôts pour nous faire oublier 2023. Mais il faut comparer ce qui est comparable. Certes certaines villes vont utiliser le levier fiscal mais pour maintenir un niveau de service public. Il faut rappeler que les recettes fiscales ont une double finalité, celle d’apporter un niveau de service public en adéquation avec les besoins de la population et celle de préparer l’avenir en investissant dans des projets favorisant le dynamisme et le développement de la ville. Or à Limoges, le maire a pour principale préoccupation l’investissement au détriment du fonctionnement, peu importe les conséquences délétères sur le service rendu à la  population.


Le maire de Limoges fête ses 10 ans de mandat et en 10 ans, la fiscalité aura fait un sacré bond. Lors du précédent mandat, on se souvient de plus 7,5% pour la taxe d’habitation et plus 9% pour la taxe foncière en 2017. A l’époque, la presse (encore !) unanime (le Figaro en tête), avait sacré Limoges championne de France de la hausse des impôts locaux.

Les 10 ans de mandat auraient pu être l’occasion de desserrer l’étau sur le fonctionnement pour améliorer le service public rendu par exemple en différant certains investissements comme le projet Beaublanc, proposition faite à plusieurs reprises par notre groupe.

Il n’en est rien. En novembre dernier, les orientations budgétaires annonçaient une « grande rigueur dans la gestion du personnel » qui aller se traduire par plus de mutualisation, plus de contractuels et le non remplacement des départs à la retraite. Cette orientation est mise en exécution puisqu’en mars dernier, le tableau des emplois budgétaires voté en conseil municipal annonce la disparition de 29 emplois. Il s’agit de (pour reprendre la délibération) la suppression de postes opérées dans le cadre de la réorganisation des services ou consécutives aux changements de la gestion du golf municipal et du
laboratoire de contrôle des eaux.

Or n’oublions pas que, derrière chaque chiffre, derrière chaque baisse se trouvent les agents, des femmes et des hommes, souvent oubliés  mais ô combien essentiels. On ne peut pas se limiter à les remercier en période de crise, sans se préoccuper de la dégradation des conditions de travail. L’écoute de ce mal être et la mise en place de mesures pour l’éviter sont essentielles. C’est la réponse à apporter à des agents, souvent de catégories C, qui sont pour certains usés professionnellement, psychologiquement et physiquement. C’est encore une question de volonté politique et à Limoges, elle n’y est pas…

 

Thierry Miguel, Gulsen Yildirim, Gilbert Bernard, Olivier Ducourtieux,
Nabila Anis, Thibault Bergeron, Christelle Merlier / groupe.opposition@ville-limoges.fr - 05 55 45 63 66

Mai 2024

Anciennes tribunes

Retrouvez les tribunes précédentes dans les anciens numéros de Vivre à Limoges.

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