Macbeth, opéra de Giuseppe Verdi

Il sera roi. Pour réaliser la prophétie énoncée par les sorcières, mais surtout pour satisfaire l’ambition de son épouse, Macbeth assassine son souverain. Mais le meurtre appelle le meurtre. Pour noyer la culpabilité qui le ronge et faire taire les spectres qui le hantent, Macbeth tue jusqu’à ce que le sang répandu le submerge à son tour.

A l’image de la tragédie shakespearienne originale, l’opéra est tout en noirceur tant dans son sujet que dans son écriture musicale. Dans cet ouvrage sur le pouvoir et la perdition, Lady Macbeth est la figure dominante, pour laquelle Verdi a écrit l’un des plus beaux rôles de prima donna, mais aussi l’un des plus complexes vocalement.

Verdi, grand admirateur de Shakespeare, compose avec Macbeth (1847) sa première œuvre inspirée du poète anglais. Suivront bien plus tard Otello (1887) puis Falstaff (1893), à défaut de réaliser les projets d’opéras qu’il avait imaginés à partir d’Hamlet, La Tempête, Roméo et Juliette et Le Roi Lear. Verdi trouve en Shakespeare une caractérisation précise des personnages, une épaisseur psychologique dont il tient compte dans son écriture musicale, se libérant du belcanto pour mettre le chant au service de l’expressivité plutôt que de la performance.

Jean-Louis Martinoty, décédé en 2016, signe avec Macbeth sa dernière mise en scène. Très fidèle à l’œuvre originelle, il ne cherche pas à l’actualiser, et prend le parti-pris d’un réalisme qui souligne la violence de ce mythe littéraire, sans oublier la dimension surnaturelle de ce chef‑d’oeuvre.

Mercredi 10 et vendredi 12 avril à 20 h 00
Dimanche 14 avril à 15 h 00
Plus d'infos