"Sur le vif", Solidarité, santé
Deux jours de collecte de sang à la mairie avec l’Établissement français du sang
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Sur la façade de la mairie, les banderoles annoncent la tenue d’un grand événement.
Jeudi 1er et vendredi 2 février, les professionnels de l’Établissement français du sang et les bénévoles de l’Inner Wheel club Limoges accueillent les donneurs.
Après un mois de janvier très calme pour les dons, avec les rhumes et virus saisonniers en tout genre qui n’ont pas permis de renouveler les stocks de produits sanguins, cet événement est très attendu. « Mon sang pour les autres fait partie des événements les plus importants que l’Établissement français du sang organise, précise Colette Dupic qui est en charge de l’organisation. Il est différent des collectes qui sont organisées toute l’année par son caractère festif. L’enjeu est de recruter de nouveaux donneurs car ce sont près de 170 000 personnes qui quittent les listes de l’EFS chaque année ».
Le don de sang total, à savoir de plaquettes, de globules rouges et de plasma est indispensable, tant pour les patients qui ont besoin de transfusion que pour l’élaboration de certains médicaments dérivés des produits du sang.
« Nous avons besoin de tous les donneurs, poursuit Colette Dupic, et même si le groupe O négatif est considéré comme le sang de l’urgence car transfusable à la majorité des personnes, nous avons aussi besoin de dons des groupes plus rares.
Du 29 janvier au 4 février, la campagne des sangs rares bat son plein.
Plus d’infos ici : https://dondesang.efs.sante.fr/articles/cest-la-semaine-de-sensibilisation-aux-groupes-sanguins-rares
Mais comment ça se passe ?
François Maisongrande est médecin à l’EFS en charge des prélèvements. Son rôle est de veiller à ce que la personne volontaire puisse effectuer son don en toute sécurité, tant pour elle que pour les futurs receveurs. « Si la personne semble enrhumée par exemple, nous ne prenons pas de risque et évitons de prélever car la poche de sang pourrait alors contenir des bactéries », précise-t-il.
La quantité de sang prélevée dépend de la taille et du poids du donneur en général entre 420 et 480 ml. Et lorsque l’on sait qu’un homme de 80 kgs a 6 litres de sang qui coule dans ses veines, c’est finalement une faible quantité qui est prélevée.
Tout est ok. Alors en route pour le prélèvement.
À ce stade, ce sont les infirmières qui entrent en scène.
« On commence par dire bonjour, lance Carole avec le sourire. Le donneur s’installe confortablement. Nous lui demandons quel bras il préfère et on pique. Ensuite, tout va tout seul. Le don dure une dizaine de minutes et nous restons là pour surveiller que tout se passe bien ».
« Nous prenons soin de vérifier l’identité du donneur avant chaque prélèvement », ajoute Cyrielle qui officie à quelques mètres de là. C’est primordial pour assurer la traçabilité de la poche.
Alain donne souvent son sang. « C’est une habitude que j’ai prise pour les autres, explique-t-il. Pour donner, ce n’est pas compliqué, il faut juste se motiver un peu et y aller et même à plusieurs ». « Et en plus, ajoute Sylvie, ce n’est ni douloureux, ni long. Il faut simplement surmonter son appréhension. C’est ce que j’ai fait la première fois. En plus j’ai la phobie des piqûres, mais pour donner ça va, c’est normal d’aider les autres ».
Une petite collation avant de repartir, c’est obligatoire pour surveiller encore un peu que tout va bien et le tour est joué. Un don de sang peut être renouvelé toutes les 8 semaines environ et selon les individus.
Pour découvrir comment se déroule un don, tout est expliqué ici : https://dondesang.efs.sante.fr/comment-se-deroule-un-don