"Sur le vif"

Le pôle action sociale du CCAS

Les professionnels du pôle action sociale du CCAS de la Ville de Limoges exercent plusieurs missions envers les populations les plus fragiles ou au bénéfice de ceux qui ont besoin d’un coup de pouce pour s’en sortir.
Mené en complément et en collaboration avec les institutions sociales du territoire communal, ce soutien vient compléter le dispositif d’aide légal auquel les personnes accompagnées peuvent prétendre.

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Lidwine Mandon, responsable du service depuis 5 ans et Nelly Boissonnade, conseillère en économie sociale et familiale, travaillent au service accueil social des jeunes.

Ainsi, pour les 18 à 25 ans, l’accompagnement proposé par le CCAS se concrétise selon plusieurs vecteurs : la mise à disposition d’un logement temporaire, l’aide à l’insertion dans l’emploi et le recours à un accompagnement socio-éducatif.

« Notre travail trouve tout son sens sur le terrain, car la situation de chaque jeune qui est orienté vers nous doit être étudiée  », explique Lidwine Mandon.

Nelly Boissonnade se rend donc sur le terrain justement pour aller à la rencontre de ceux qu’elle pourra aider. « C’est une volonté de la mairie de soutenir les jeunes, précise-t-elle. Plusieurs solutions existent. Tout d’abord un hébergement temporaire de 6 mois renouvelable. Un appartement est mis à la disposition du jeune pour lui permettre de se recentrer sur les autres projets. Une fois que la question de savoir où dormir est réglée, il peut penser tout simplement à autre chose et envisager une formation ou d’accéder à l’emploi par exemple.

Nous ne lui donnons pas seulement des clés pour avoir un toit sur la tête, car il peut aussi bénéficier d’un accompagnement social individuel, qui lui permettra de déterminer comment aller au bout d’un projet et devenir autonome.

Concrètement, nous pouvons aussi l’aider à accomplir certaines démarches administratives pour faire valoir ses droits, mais dans tous les cas, c’est une approche qui s’inscrit dans une démarche d’insertion. Le jeune doit faire preuve de motivation et avoir envie d’aller de l’avant ».

« C’est un accompagnement, précise Lidwine Mandon. Il ne s’agit en aucun cas d’accomplir des démarches à sa place ! »

« Ce qui est compliqué, poursuit Nelly Boissonnade, c’est que l’accompagnement social s’inscrit dans la durée et que certaines aides, comme celles qui sont proposées par le Conseil départemental s’arrêtent à 18 ans. Pour autant, certains jeunes ont encore besoin de notre soutien.

Certains jeunes ont parfois encore besoin que l’on soit là pour les aider. Nous travaillons donc dans la continuité et en partenariat avec ce que proposent les autres acteurs comme la mission locale par exemple…

Pour eux, je suis une personne ressource.

Avec eux, il faut faire preuve de proximité, d’écoute et de régularité dans les échanges. Il faut aussi savoir poser un cadre, définir des limites, et être attentif aux objectifs que nous avons fixés. Mon rôle est aussi de les booster un peu et surtout de les inciter à agir pour qu’ils se prennent en main. Lorsque l’on regarde l’ampleur de leurs problématiques, plus l’isolement dans lequel certains jeunes se trouvent, il faut savoir aller vers eux pour créer le lien de confiance qui leur permettra de s’en sortir. C’est le cœur de notre métier ».

 

Notez qu’un travailleur social intervient au commissariat de police de Limoges pour repérer des situations sociales qui nécessitent un accompagnement ou une orientation.

Cette action propose une alternative à l’aide financière directe. Elle permet aux jeunes âgés de 18 à 24 ans rencontrant des difficultés, notamment d’insertion professionnelle, d'effectuer une activité rémunérée de 3 ou 4 jours par mois auprès d’une association d’utilité sociale (Banque alimentaire, Épicerie sociale et éducative, Restos du cœur, …) et d’entreprises d’insertion (Atelier 2N, la Boîte à papier, …).

Depuis 2018 le dispositif Jobs actions étudiants fonctionne de la même manière pour les 18 à 35 ans.

Problèmes d’argent, en parler c’est bien pour commencer

Cécile Deniaud, elle aussi conseillère en économie sociale et familiale, accompagne ceux qui ont besoin de conseils en matière de gestion budgétaire, car quand les finances sont dans le rouge, il faut réagir vite.

Mais comment et quelles solutions existent ?

« L’accompagnement est modulable précise-t-elle. Nous disposons de nombreux outils avec lesquels nous pouvons composer.

De fait, nos conseils s’adressent aussi bien à ceux qui ont besoin d’un accompagnement sur le long terme qu’à ceux pour qui un micro-crédit ou la négociation d’un échéancier suffiraient. Il faut faire le point sur la situation avant tout et aviser.

Nous pouvons même aider à gérer les dettes et les impayés.

Mais il faut agir le plus en amont possible et ne pas hésiter à venir spontanément. Le point conseil budget est ouvert tous les jours au CCAS sur rendez-vous ou en libre accès le vendredi de 13 h 30 à 17 heures.

Nous aidons également des personnes qui sont orientées par des travailleurs sociaux, car notre expertise vient compléter les solutions qui peuvent être proposées par d’autres institutions comme le conseil départemental, certaines associations ou les assistantes sociales du personnel dans les entreprises.

Chaque situation se déroule de la même façon. En premier lieu, on évalue et on évoque tous les problèmes. Ensuite, on identifie d’où vient la difficulté – ce n’est pas toujours facile d’accepter la réalité - et on définit un plan d’action, une aide ou la mise en place d’un accompagnement par un travailleur social.

Libre à chacun de choisir ou non les solutions que nous lui proposons, du moins tant que c’est encore possible car dans bien des cas, il n’y en a pas forcément d’autres !

Nous accueillons des publics de plus en plus diversifiés qui doivent faire face à des difficultés financières : de plus en plus de salariés d’ailleurs.

Le budget est un sujet intime, mais nous ne sommes pas là pour juger. C’est une démarche qui repose sur la confiance.

Dans le cadre du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, des Points Conseil Budget (PCB) ont été mis en place à titre expérimental. Ils ont vocation à être des lieux ouverts à tous, proposant des conseils confidentiels, gratuits et personnalisés concernant la gestion budgétaire.

Le CCAS de la Ville de Limoges a obtenu le Label d’État point conseil budget

L’accompagnement socio-éducatif de rue

Caroline Lavacher, assistante de service social au Centre communal d’action sociale, intervient auprès des personnes qui vivent dans la rue pour faire de la médiation et favoriser leur réinsertion sociale.

« L’équipe de rue est constituée de professionnels du champ sanitaire et du secteur social. C’est la force de notre dispositif explique-t-elle. Nous sommes dans une dynamique d’aller vers et nous travaillons en lien avec des partenaires avec qui nous avons une convention : l’ARSL (Association de Réinsertion Sociale du Limousin)  et le CH Esquirol notamment, mais aussi plus ponctuellement le CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement des risques pour les usagers de drogue) et l’association AIDES car nous avons un public commun.

Nous allons ainsi à la rencontre des sans-abris, de ceux qui font la manche car ce sont des personnes qui sont en retrait des services sociaux.

Elles ne veulent pas forcément qu’on les aide, mais elles ne savent pas non plus comment faire valoir leurs droits.

Nous devons adopter des stratégies d’approche subtiles si nous voulons espérer que notre travail porte ses fruits. Il faut du temps pour créer du lien et surtout faire preuve de bon sens. Certains ne veulent pas être aidés c’est vrai, mais petit à petit, un déclic peut se produire, le bouche à oreille fait son effet car ceux qui sont dans la rue se connaissent. C’est vrai que l’on ne peut pas obliger les gens à être aidés, ni à rentrer dans un moule. Alors nous les informons et accompagnons ceux qui le souhaitent. On commence par une domiciliation au CCAS pour qu’ils aient une adresse postale, puis au fil de leur venue, les liens se resserrent ».

En complément de leur maraude en ville, l’équipe de rue travaille également en étroite collaboration avec les associations caritatives sous forme de permanences ou d’échanges avec les bénévoles comme aux Restos du cœur.

Un centre de jour permet aussi de planifier des rendez-vous pour envisager chaque situation sereinement.

En complément, des ateliers sont proposés en partenariat avec ALEAS et la SPA pour générer de l’activité et susciter l’envie de faire.

Il ne faut pas perdre de vue que la mission principale de l’équipe de rue est d’accompagner le public en situation d’errance en centre-ville pour lui permettre de se mobiliser ou se remobiliser dans ses démarches d’insertion sociale.

 

Pour aller plus loin :

Plus d’infos sur l’action sociale de la Ville de Limoges

La plateforme Proximain

Son rôle est de mettre en relation des usagers avec des associations et des entreprises pour effectuer des travaux.

La mise en relation avec les associations ou entreprises adhérentes est gratuite. Cela concerne la plupart des petits travaux dans le domaine de l’habitat : plomberie, électricité, entretien parcs et jardins, petits travaux de bricolage, menuiserie, isolation, serrurerie …

PROXIMAIN s’adresse aux personnes demeurant à Limoges et dans le département (propriétaire-occupant ou locataire). Le Centre communal d’action sociale peut accorder, sous conditions de ressources, une aide financière pour bénéficier d’un soutien à la réalisation des travaux.

Tél. : 05 55 45 97 22

Un suivi personnalisé est réalisé après chaque intervention pour s’assurer de l’entière satisfaction des usagers.

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L’Épicerie sociale et éducative

Depuis 2017, l’épicerie sociale et éducative vient en aide aux personnes en difficulté, en leur permettant de réaliser des économies sur leur budget alimentaire, dans la réalisation d’un projet tel que l’achat d’électroménager, l’apurement d’une dette, le paiement de leçons de conduite, …

Le demandeur paie entre 10 et 30 % de la valeur réelle des produits qu’il achète à l’épicerie pour économiser l’argent nécessaire à l’aboutissement de son projet.

Dispositif de l’aide facultative, une demande doit être formulée auprès d’un travailleur social (Conseil Départemental, Mission Locale, l’UDAF, CROUS…). Le CCAS étudie le dossier et propose un plan d’aides pouvant mutualiser plusieurs dispositifs de soutien.

L’épicerie propose aussi des ateliers thématiques et pédagogiques pour compléter l’accompagnement des bénéficiaires : cuisine, esthétique, coiffure, accompagnement à l’emploi, économies d’énergie…

Le reportage de 7ALimoges

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