Les élèves continuent leur aventure à travers l’Art déco limougeaud

Après avoir arpenté, en octobre dernier, le pavillon du Verdurier, la rue Jean-Jaurès et le lycée Turgot, les CM2 de l’école Beaupeyrat ont poursuivi leur exploration.
Jeudi 6 novembre, direction l’Atelier du vitrail, pour une matinée à la découverte d’un médium tout en délicatesse et en lumière.
Dès l’entrée décorée de vitraux colorés, Sandrine Coulaud, directrice adjointe du lieu, accueille la classe. Elle explique qu’« un vitrail n’existe que si la lumière le traverse ». C’est ce qui fait la différence entre un vitrail et une peinture.
Les enfants apprennent que, quels que soient leurs styles, tous les vitraux reposent sur le même principe : des morceaux de verre découpés, assemblés et soutenus par des baguettes de plomb.
Très vite, ils se plongent dans les coulisses de la fabrication. 
Ils découvrent d’abord l’étape fastidieuse mais non moins importante de la maquette : un travail millimétré où dessin, couleur et solidité déterminent toute l’oeuvre à venir. Puis vient le calibrage, quand le tracé est découpé à l’aide de ciseaux à trois lames.
Au rez-de-chaussée, la découpe du verre les impressionne : armés de leur coupe-verre, les artisans tracent avec précision sur du verre soufflé à la bouche. Certains vitraux reçoivent ensuite de la peinture, ajout facultatif mais souvent essentiel pour restaurer des motifs abîmés par le temps ou pour ajouter des détails aux oeuvres.
Enfin arrive le sertissage, véritable colonne vertébrale du vitrail : les baguettes de plomb, malléables, entourent chaque pièce, avant que les intersections soient soudées. Le masticage termine l’ouvrage, garantissant sa solidité et sa longévité.
« Venir ici, c’est comprendre un métier et voir de A à Z comment naît un vitrail, souligne Éric Boutaud, guide-conférencier de VAH, accompagnant la classe. D’ailleurs, c’est une visite qui devrait les aider, puisque les élèves réaliseront bientôt leur propre vitrail qui sera exposé en janvier lors de la Semaine de l’Art déco ».

L’Art déco, pas seulement des vitraux

Deux semaines plus tard, jeudi 20 novembre, la classe poursuit son voyage à travers le temps. Cette fois, c’est le musée des Beaux-Arts qui les accueille, à l’occasion de l’exposition Faire moderne, consacrée au centenaire des Arts déco (à découvrir jusqu’en mars 2026).
Avant d’y entrer, un arrêt s’impose devant les vitraux de Francis Chigot : une occasion parfaite de faire le lien avec l’Atelier du vitrail et de revoir les caractéristiques du style Art déco (sa symétrie, sa géométrie et ses jeux de textures et de couleurs).
Puis les portes s’ouvrent sur 1925. L’exposition devient une exploration où les élèves découvrent que l’Art déco ne se limite pas qu’aux façades ni aux vitraux. Ici, ce sont aussi
des vases, des assiettes, des tapisseries, des meubles. Une diversité qui surprend et élargit leur regard.
Pour l’enseignante, madame Filiol, cette visite complète idéalement le projet pédagogique en cours. « Ils voient l’Art déco autrement. Après l’architecture, le mobilier ou les
vitraux, ils découvrent d’autres médiums. Cela leur donne des bases de Culture et permet de les éveiller ».
De découverte en émerveillement, les élèves construisent ainsi leur propre regard sur un mouvement artistique qui a façonné Limoges et qu’ils apprendront bientôt à réinventer, à leur manière.
En effet, la prochaine séance consistera en un atelier en classe pour faire le lien entre toutes leurs visites et commencer à réfléchir sur leur production artistique qui sera exposée aux côtés des autres classes qui participent au projet pédagogique.